samedi 24 mars 2007

Chasse, pêche, Forêt vierge et tradition

Au-delà de la visite de ce site inaccessible et exceptionnel, les principales raisons de cette remontée du fleuve restent la pêche et la chasse.
C'est surtout au retour que cela se passe.
On peut couper le moteur et se laisser porter par le courant. Ça effraye moins les animaux et on peut en profiter pour pêcher.

À l'aller, ils n'ont attrapé que quelques oiseaux imprudents, une maman singe avec ses deux bébés



(l'un a survécu à la chute de sa mère et m'a officieusement déclaré "maman adoptive" pendant 48 heures, l’autre a été généreusement offert au fleuve)



et de nombreux iguanes qui constituent une valeur sûre pour les repas car ils ne sont pas très farouches et même si pour un palassissi comme moi, ils sont indétectables tellement ils se fondent dans la végétation, les Wayanas en ratent peu...



En plus du couac et de la kassav, on ne meurt pas de faim.

jeudi 22 mars 2007

Départ en forêt amazonienne


Depuis mon arrivée, j'ai exprimé le souhait d'accompagner une expédition de chasse en forêt. J'ai dû attendre jusqu'à la dernière semaine...
c'est seulement à 5 jours de mon retour à la "civilisation", qu'on me propose d'accompagner un groupe.
Lanaki,


Etipö, un des nombreux cousins de Lanaki,


Yaniki, sa femme,


Kalenki, le mari de Maëlle,


Minesse, le meilleur ami de Lanaki


Yan Kousou, Dène et Luben,




m'embarquent... On part à deux pirogues dans les profondeurs de la forêt amazonienne !



Ils m'annoncent qu'on part pour 3 jours...
Ne jamais faire confiance à un Wayana quand il s'agit du temps. Il suffit de le savoir. Je ne le savais pas encore...

Rien que pour arriver à une journée de marche du site géographique que Lanaki voulait me montrer, ça nous a pris deux jours !
Mon objectif grand angle n'a pas supporté le taux d'humidité qui, à cette hauteur, devait être proche de 90%,


mais j'ai quand même pu composer un petit panorama qui donne une idée de la vue. Le rocher konopamïi domine la forêt. Une fois dessus, on ne regrette pas ses efforts pour y accéder...

lundi 19 mars 2007

C'est la fête !

Impossible de passer à côté d'une fête quand elle se présente chez les Wayanas.
C'est l'occasion de sortir le cachiri et les délices de l'ivresse s'installent.
Plusieurs problèmes se posent.
D'abord le cachiri. C'est une boisson à base de jus de manioc fermenté et d'eau de la rivière non bouillie. Les méthodes de fermentation ont un peu changé mais traditionnellement, c'était obtenu par la mastication des femmes.
Pour un estomac de Palassissi comme moi, c'est un suicide intestinal d'en boire...
Pour eux, c'est à la "louche"

Ensuite, elle n'est que légèrement alcoolisée (moins de 4° d'alcool). Donc pour commencer à sentir la fameuse ivresse qui va te faire remuer toute la nuit, il va falloir en boire des litres.
Les Wayanas ont trouvé la solution en se faisant vomir une fois que l'alcool est assimilé. Le spectacle est intéressant...
démonstration en 4 images :




En suivant cette méthode, on obtient de bons résultats...


C'est lors de ces fêtes qu'on a des chances de tomber sur une vieille indienne qui vous propose de déguster une de ces délicieuses larves, petites confiseries pour les Wayanas, très riches en protéines, pour lesquelles je n'ai montré qu'un intérêt de cinéaste de fortune...
(âmes sensibles, s'abstenir de cliquer sur le bouton "play")

jeudi 15 mars 2007

Excursion chez le Léo, le boulanger

Aujourd'hui, excursion scolaire des jeunes indiens de la classe de CP Wayanas.
Mode de locomotion : pirogue. Chauffeur : Lanaki. Durée du trajet : 10min.


Léo, le boulanger du village a accepté de faire une tournée de pain devant les yeux des jeunes Wayanas












Pendant que la pâte à pain repose : récréation !





Et hop, on enfourne !



Encore 45 minutes de patience...


Et voilà !



La distribution des pains...