jeudi 8 mars 2007

Premier jour à Antecum Pata

Il faut maintenant traverser plus de 200 km de forêt vierge à vol d'oiseau pour arriver à Maripasoula. Un coucou fera l'affaire ; Si on ne tient pas compte des 3 heures de retard au décollage, il nous faut un peu moins d'une heure pour faire le trajet.



À l’arrivée, c'est le même climat mais ce n'est pas le même décor. Le vol aura été turbulent.



Je dois prendre un taxi collectif pour rejoindre les bords du Maroni où André Cognat, alias Antecume, doit m’attendre depuis des heures.
La route est chaotique. Les zones goudronnées sont quasi-inexistantes. Mais ça ne dure pas plus de 10 minutes et Antecume est bien là. Je ne le reconnais pas du premier coup. Pas plus Boom Boom qui l'accompagne et se cache derrière des oakley dernier cri. Je ne les ai pas vus depuis 20 ans. André, quant à lui, porte des lunettes de vue, un polo à rayures, un short et des tongs. Pourtant, quand il arrive à ma hauteur, je n’hésite pas une seconde et le serre dans mes bras. Je lui trouve un regard bien triste. Il a l’air préoccupé.
La traversée en pirogue sera l’occasion pour lui de me dresser un premier portrait de la situation des Indiens Wayanas. L’alcoolisme, le suicide, la violence, la perte des valeurs...
Il nous faudra deux heures de pirogue, souvent sous des trombes d'eau, parfois sous un soleil de plomb, pour rejoindre Antecume pata.








La magie du voyage :-D

1 commentaire:

artnanou34 a dit…

Bonsoir, je suis très heureuse d'être tombée sur votre blog!Il me rapelle tant de merveilleux souvenirs! Je suis allée à plusieurs reprises à Antécume Pata entre 1986,1989 et 1993..Mon père était directeur de l'école...Les wayanas le surnommaient "Captain Cocosec"!André était un ami. André ou Antécume ou encore "alocolé Muntapte" excusez-moi pour l'orthographe...Si vous le connaissez, demandez lui!Un jour, j'ai parcouru tout Marseille pour lui trouver une cartouche d'encre!(sourire). J'aurai tellement voulu le remercier ainsi que les wayanas qui ont soutenu mon père par la suite en venant même lui rendre visite à l'hôpital à Marseille par la suite...C'est vraiment un peuple généreux et formidable! Si vous savez comment joindre André par mail et même courrier et s'il est d'accord, je vous serai très reconnaissante de m'en informer . Mon père s'appelait Gaillard Roland. Chez moi, j'ai bq de souvenirs du village, des photos etc..Il est d'ailleurs presque identique qu'à l'époque...La pirogue de mon père était baptisée Isana2. Merci pour ce magnifique moment passé à travers votre blog et voyage...à bientôt. J'espère....