samedi 10 mars 2007

Quotidien dans un village indien

Une semaine de passée, 3 jours à Antecume Pata. Je commence par m'habituer aux gestes quotidiens : Dormir dans un hamac, se laver dans la rivière, y faire ses besoins, aller au dispensaire pour consulter ses mails...



La modernisation du village par rapport au souvenir que j'en avais me laisse dubitatif.
L'électricité est courante de 8 h à 22 h grâce à un groupe électrogène de 30Kw. Les lumières bleues des écrans, qu'il s'agisse d'ordinateurs ou de téléviseurs LCD, illuminent les carbets à la tombée de la nuit.
Les rythmes afro-cubains et la techno qui sont distillés toute la journée par des mini-chaînes ont complètement remplacé les musiques traditionnelles.
Le village est même équipé d'une connexion internet grâce à une parabole. Un réseau wifi se charge de fournir l'accès à l'école, au dispensaire et à quelques habitations comme le carbet des enseignants ; mais ça ne marche pas en ce moment... il faut se contenter du bas débit sur le poste du dispensaire. Mais quand même...



Coordonnées d'Antecum Pata : latitude 3°17'6.42"N, longitude 54° 6'15.06"W, Pour ceux qui ont Google Earth il suffit de cliquez ici et d'ouvrir le fichier qui se télécharge (ça marche mieux avec Firefox...)

La centrale hydraulique, dont le projet a été laissé de côté depuis dix ans montre bien les possibilités du terrain. Et l'incompétence de certains services !






Pourtant, derrière cette modernité et ce refus apparent des traditions, se cachent des gestes ancestraux. J'accompagne quelques femmes du village à la récolte du manioc. Je m'émerveille devant la générosité de la nature qui nous encercle et le manioc en est une manifestation incroyable.






Un champ de manioc se reconnaît à la hauteur de ses tiges (environ 1m80). C'est la racine qui est récoltée.






Pour le faire pousser à nouveau, il suffit de replanter les tiges dans les trous formés par les racines que l'on a arrachées. Pas besoin de semer.




De cette racine, les Wayanas font du couac, une semoule qui sert d'accompagnement à tous les plats, de la kassav, une galette qui fait office de pain, du cachiri, une boisson légèrement alcoolisée que l'on boit à chaque grande occasion.
Comme une grosse fête se prépare, il faut rapporter beaucoup de manioc. Le travail a l'air laborieux, surtout sous un soleil de plomb.





Retour au village. Je suis parti torse nu, sans crème solaire. Je le regrette déjà. Boom Boom me tombe dessus et veut me faire essayer des instruments traditionnelles. Je me prête au jeu. Il choisit pour moi la flute de paon et la tortue qui croasse. Il insiste pour faire un portrait...

1 commentaire:

Unknown a dit…

Salut mon pti Vince!
Laisse moi te dire que je suis fan, vraiment (cf photo flute de pan)! Juste que l'on reste un peu sur sa fin, c'est une belle aventure mais où est les reste? C'est un peu trop concis.
Allez @ +
-Piéro-